UHR : Unité d’Hébergement Renforcé
L’Unité d’Hébergement Renforcé (UHR) est une unité destinée à héberger des personnes présentant un état pathologique confus (maladie d’Alzheimer ou apparentée dûment diagnostiquée), présentant des troubles psycho-comportementaux sévères et autonomes au déplacement (critères d’admission).
Elle accueille des personnes venant du domicile ou des unités classiques d’hébergement de l’EHPAD ou d’un autre établissement.
L’adhésion de l’entourage proche est activement recherchée par l’équipe soignante de l’unité pour la mise en œuvre du projet d’accompagnement personnalisé.
L’unité fait partie intégrante de l’EHPAD de l’établissement. Elle est implantée au 3ème étage du bâtiment. Sa capacité est de 13 lits en chambres individuelles, disposant d’une salle de bain avec douche, lavabo et toilettes.
Les résidents bénéficient d’une prise en charge spécifique à la maladie.
Au préalable : le diagnostic a été posé et son annonce faite, le consentement de la personne a été activement recherché et l’évaluation des troubles du comportement a été réalisée.
L’hébergement à l’UHR constitue un mode d’hébergement séquentiel et n’a donc pas vocation à être définitif.
La sécurité des résidents est assurée en premier lieu par l’attention du personnel et est facilitée par la conception architecturale de l’unité.
Cette recherche de sécurité permet néanmoins de conserver le caractère accueillant de la structure et respecte la liberté d’aller et venir des personnes accompagnées et les règles d’éthique de la prise en charge.
L’unité dispose d’un espace commun pour les repas, avec un office, d’un salon dédié au repos et à certaines activités collectives, d’une salle de bain thérapeutique, d’un espace pour les activités adaptées, d’une terrasse sécurisée, des locaux de service nécessaires au fonctionnement de l’unité, d’une salle Snoezelen et d’une salle de rééducation.
L’unité est sécurisée et un système de code conditionne son accès.
L’environnement convivial vise à protéger le bien-être émotionnel et réduire l’agitation et l’agressivité des résidents. Un soin particulier a été porté à la lumière naturelle, à la nature des matériaux utilisés, à l’entretien et au confort acoustique des lieux.
L’organisation des espaces permet une circulation libre et sécurisée des résidents déambulants.
L’environnement créé ne produit pas de sur-stimulations sensorielles excessives, pouvant être génératrices de troubles psychologiques et comportementaux.
Les activités dispensées et les ateliers collectifs proposés ont pour objectifs de :
- favoriser le maintien des acquis et de l’autonomie
- mettre en place une complicité et une convivialité entre résidents
- permettre le maintien voire le développement du lien social
- recréer le sentiment d’utilité sociale
- provoquer du plaisir et de la détente
- diminuer l’incidence et l’importance des troubles psycho-comportementaux
- diminuer les traitements par neuroleptiques et anxiolytiques
Lieu d’activités :
La salle à manger permet de rassembler le maximum de résidents. Elle est réservée aux activités thérapeutiques dispensées par les professionnels de santé l’après-midi.
Pendant les ateliers, l’entourage est convié à se retirer vers d’autres espaces dédiés tels que la chambre ou la terrasse.
Exemples d’ateliers proposés :
- thérapie par réminiscence, ateliers mémoire
- maintenance des habitudes de vie : toilette et hygiène, rangement, cuisine, dressage/débarrassage de table, vaisselle
- jardinage avec des jardinières à hauteur de fauteuil
- cuisine, travaux manuels et de décoration, arts plastiques
- expression orale et écrite : chants, musicothérapie, expression corporelle, gymnastique douce, art-thérapie…
- relaxation, prise en charge Snoezelen (salle et bain thérapeutique)
- sorties extérieures, promenades
Les résidents conservent la possibilité de se reposer ou de ne pas participer à l’animation proposée, dans le respect du libre choix dont ils disposent.
Le fonctionnement de l’unité respecte autant que faire se peut les rythmes de vie des résidents qui y sont hébergés (grasse matinée, réveil précoce, activité télévision tardive, toilette l’après-midi…).
Composition de l’équipe :
L’accompagnement des personnes en perte de capacités et de repères est assuré par une équipe pluridisciplinaire médicale/paramédicale formée, qualifiée et ayant exprimé une volonté d’exercer auprès de ces résidents :
- médecin coordonnateur, infirmière coordinatrice, infirmière, psychologue, psychomotricienne, art-thérapeute, assistants de soins en gérontologie, aides-soignants.
Les professionnels intervenant au sein de l’UHR sont formés à l’utilisation d’outils d’évaluation et la prise en charge spécifique des personnes (observation et analyse des comportements, soins et communication adaptés et prise en charge des troubles du comportement).
Les personnels bénéficient régulièrement de formations pour accroître leurs compétences au vu de l’évolution des populations accueillies et de leurs pathologies.
L’entretien de préadmission :
L’entretien, mené par le médecin coordonnateur, assisté d’un personnel soignant et de l’infirmière coordinatrice, a pour objet d’aborder la pathologie et ses symptômes, d’étudier les recommandations médicales et de mesurer avec précision l’affectation du résident dans l’UHR.
Cet entretien présente la prestation proposée, mais permet aussi d’en définir les limites (programme adapté, défini en partenariat avec la personne accompagnée et son entourage et les professionnels de la structure).
Des données seront recueillies sur les habitudes de vie, les activités et loisirs, les croyances et l’aptitude aux différents actes de la vie courante, incluant l’alimentation.
L’admission :
L’admission est effective à la signature du contrat de séjour, du document individuel de prise en charge ou de l’avenant au contrat lors des modifications particulières, par les deux parties. Une période d’essai est prévue dans le cadre du projet de vie personnalisé.
Les inscriptions sont prises dans l’ordre chronologique des demandes, sauf priorité fixée par la Direction et le médecin coordonnateur. Au sein de la file active constituée, une priorité d'admission peut être accordée sur avis médical motivé.
Critère de sortie :
Perte d’autonomie au déplacement - Régression ou disparition des troubles psycho-comportementaux, pendant une période suffisamment longue pour être compatible avec le retour dans une unité traditionnelle - Aggravation des troubles psycho-comportementaux.
La décision de sortie sera prise en réunion d’équipe pluridisciplinaire après information et recherche du consentement de la personne et en concertation avec l’entourage proche. Cette décision fera l’objet d’une formalisation écrite.
Organisation de la sortie :
Plusieurs orientations sont possibles :
- vers une unité d’hébergement traditionnelle de l’EHPAD ou d’un autre établissement ou vers son domicile ou une unité protégée (Alzheimer), en fonction du souhait du résident et de son entourage
- vers une unité d’hospitalisation cognitivo-comportementale ou de géronto-psychiatrie en cas d’aggravation des troubles psycho-comportementaux mettant en danger le maintien du résident dans l’UHR, pour lui-même ou pour les autres pensionnaires.
La famille, ou le responsable légal, s’engage à trouver un lieu d’hébergement.
Les équipes médicale et soignante se tiennent à sa disposition pour l’aider dans ses démarches, s’il le souhaite.
Lors de la sortie du résident vers une unité d’EHPAD ou son domicile, l’équipe de l’UHR s’assure de la transmission de toutes les informations nécessaires pour une bonne prise en charge de la personne par la nouvelle équipe soignante.